Le Karkadé, infusion de fleurs d’hibiscus (Hibiscus sabdariffa) a des racines anciennes en Égypte, au Soudan et dans toute la Corne de l’Afrique, où il est connu depuis des siècles comme boisson rafraîchissante et médicinale.

Le nom « karkadé » dérive du terme dialectal éthiopien « karkadeb » qui désigne la plante. Traditionnellement, les fleurs rouges de l’hibiscus étaient utilisées pour préparer une boisson désaltérante et rafraîchissante, surtout lors de longs voyages, pour combattre la soif et la déshydratation.

En Égypte, il est aussi appelé « shaay el-karkadeh » et était déjà bu à l’époque des pharaons.

Au Soudan, souvent préparé à froid → les fleurs sont laissées dans de l’eau à température ambiante pendant 12 à 24 heures pour un goût plus délicat, il est souvent offert lors des mariages.

Principaux bienfaits :
Riche en antioxydants (flavonoïdes et anthocyanes)
Aide à réguler la pression artérielle
Diurétique naturel
Rafraîchissant, légèrement acidulé.

Aux Caraïbes (où il est appelé sorrel) : on ajoute cannelle, gingembre et clous de girofle.

En Égypte et au Soudan, il est servi seul comme boisson rafraîchissante, souvent entre les repas ou pour accueillir les invités.
Et parfois avec des douceurs locales sèches comme : Basbousa (gâteau de semoule), Baklava, dattes ou fruits secs, Ka’ak (biscuits épicés)

Pendant la période coloniale, le karkadé fut introduit en Europe, où il gagna en popularité comme alternative au thé traditionnel.

En Italie, connu sous le nom de « carcadé », il était utilisé comme substitut du thé pendant la période d’autarcie fasciste en raison des sanctions économiques après la guerre d’Éthiopie.