La Rougaille est une sauce créole qui donne son nom à de nombreux plats mauriciens; elle ressemble à une simple sauce tomate, mais l’influence des saveurs européennes avec le thym frais en plus d’ingrédients indiens comme le piment, la coriandre, l’ail et le gingembre, font la différence.
La rougaille mauricienne (ou le rougail réunionnais) est en effet un plat originaire des Mascareignes, son nom est d’origine indienne et il est dit dériver de la langue tamoule (de ஊறுகாய் (ūṟukāy), c’est-à-dire « fruit vert confit », apparenté au télougou ఊరగాయ (ūragāya).
Le terme désigne une préparation pour accompagner certains plats de l’île de La Réunion, de Maurice, mais aussi des Comores et de Madagascar.
Les recettes sont similaires, cependant la version mauricienne est souvent moins épicée et contient un peu plus d’épices.
Il existe différentes variétés de rougail, qui se présente sous forme de sauce ou de pâte plus ou moins dense.
À Maurice, La Réunion et Madagascar, le rougail est un plat épicé dont la base est une sauce composée d’oignons tranchés et dorés, de tomates écrasées, de piments dans lequel sont préalablement bouillis et coupés en morceaux des charcuteries, saucisses, boucané, andouilles, ou poissons séchés ou fumés (morue, hareng, snouk) dessalés, dorés.
Ces plats peuvent prévoir l’ajout de légumes croquants en fin de cuisson (gros poivrons, tiges de fleurs d’oignon, margose).
Comme le rougail d’oignon, de citron, de concombre, de bilimbi, de tamarin, de pommes Granny Smith, de mangue, ou le rougail dakatine, réalisé avec de la pâte d’arachide, ou d’œufs : Rougaille aux œufs, la recette qui suit.
À ne pas confondre avec Rougail œufs (appelé aussi « cari zeufs ») typique rougail réunionnais qui prévoit des œufs durs.
C’est très similaire à la Chakchouka, un plat nord-africain, que beaucoup de gens mangent au petit-déjeuner, déjeuner ou dîner.
- Difficulté: Très facile
- Coût: Très économique
- Temps de préparation: 5 Minutes
- Portions: 1Personne
- Méthodes de cuisson: Plaque de cuisson
- Cuisine: Internationale
- Saisonnalité: Toutes les saisons
Ingrédients
- 4 œufs
- 1 oignon
- 2 gousses ail
- 1 piment
- q.b. thym
- 1 tomate
- 400 pulpe de tomate
- q.b. sel
- q.b. coriandre
Étapes
Dans une poêle, faire revenir l’oignon, avec le gingembre, l’ail, le piment et le thym.
Ajouter la tomate en morceaux, la pulpe de tomate, la coriandre. Assaisonner de sel et cuire 5 minutes.
Casser les œufs et terminer la cuisson en quelques minutes.
FAQ (Questions et Réponses)
Comment préparer et utiliser le Rougail à La Réunion ?
À La Réunion, l’habitude est d’utiliser ce mot aussi pour désigner le plat complet de type carry*, comme les saucisses rougail et le rougail de morue.
Ici, le rougail cuit à base de fruits et légumes est consommé en accompagnement.
Un exemple est le rougail de tomates, qui comprend également des oignons, du gingembre, des poivrons et du combava.
En ajoutant du vin, le rougail se transforme en Civet de cerf, zourite (poulpe) ou autre, c’est la même base du rougail avec un verre de vin rouge en plus et quelques épices en moins.
*Le carry est un plat traditionnel de la cuisine réunionnaise composé de viande ou de poisson, préparé principalement avec des tomates, des oignons, du curcuma (ou safran pei) et parfois du gingembre et d’autres plantes aromatiques et épices (ail, thym, sel, poivre…).
Cette préparation non épicée suit des règles de base : dans une marmite en fonte, faire revenir la viande ou le poisson, faire revenir et réduire les oignons, l’ail, les tomates, ajouter le curcuma (safran local), le thym, sel, poivre, etc. puis laisser mijoter
Il existe aussi le rougail malgache qui, comme son nom l’indique, provient de
Madagascar et est préparé avec uniquement des tomates.
Le rougail des Comores est fait avec des tomates, des oignons, du citron, du persil, du sel et du piment.Carry et Curry sont-ils le même plat ?
Non.
Le carry (cari ou kari, en créole) est une spécialité culinaire traditionnelle de la cuisine réunionnaise et mauricienne, dérivée du curry de la cuisine indienne, une variante du carry massalé ou masala, à base de viande, poisson, crustacés ou légumes, cuisiné dans une préparation d’oignons, tomates, ail et épices (curcuma).
Le mot carry (ou cari, en créole) dérive du curry de la cuisine indienne (kari, plat mijoté 1, en tamoul du sud de l’Inde, langue de l’une des composantes ethniques de l’île de La Réunion et de Maurice).
Cari est aussi un terme générique qui peut se référer à la nourriture mijotée et épicée au sens créole. Symbole de leur culture et de leur identité, il fait partie de la vie quotidienne de la plupart des Réunionnais et des Mauriciens.
L’unique épice utilisée dans le carry est à l’origine celle de la racine de curcuma, appelée « safran » ou « safran péi » à La Réunion (à ne pas confondre avec le safran).
Le safran péi (pays) le plus célèbre est cultivé localement dans les hauteurs de la ville de Saint-Joseph (La Réunion), fondée au XVIIIe siècle par Joseph Hubert (qui introduisit alors le curcuma sur l’île). Vous pouvez aussi trouver du curcuma importé dans les magasins.
Le massalé de chèvre, poulet ou même de légumes contient des feuilles de curry, appelées caloupilé (massalé est le nom donné au mélange d’épices locales).
Il faut distinguer entre curry, sauces (sauce de thon), ou même vindayes et rougails, car le mode de préparation n’est pas du tout le même.

